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Les Comores s’attaquent au problème des Polluants Organiques Persistants (POPs)

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  • Participants à l'atelier sur l'élaboration de l'inventaire des pesticides POP aux Comores

Pour préparer le Plan National de Mise en œuvre de la convention (PNM) de Stockholm, un atelier a réuni à Moroni tous les organismes et sociétés actives dans le domaine des pesticides aux Comores du 22 au 26 avril 2006. Cet atelier a prévu un inventaire des pesticides présents dans le pays pour évaluer l'impact potentiel des Polluants Organiques Persistants (ou « POPs ») sur l'environnement et la santé humaine.
Pour orienter celui-ci, un premier bilan de tous les détenteurs potentiels de pesticides dans le pays a été dressé. L'atelier a décidé de ne pas limiter l'inventaire aux pesticides POPs uniquement, mais d'inclure également les pesticides obsolètes et l'utilisation générale des pesticides dans le pays. Celui-ci devrait déboucher sur un bilan complet de l'importation, de la distribution et de l’utilisation de pesticides aux Comores, dans l'agriculture, la santé publique mais aussi chez les particuliers.
Une première estimation indique que la quantité totale des pesticides obsolètes constitue de 10 à 20 fois la consommation annuelle actuelle des Comores. L'inventaire, attendu pour juillet 2006, devrait donner les informations plus précises concernant ces stocks et le danger qu'ils représentent. Ces données devront permettre au gouvernement Comorien de proposer des solutions alternatives à l’utilisation des POPs.

Les Comores et la Convention de Stockholm

La Convention de Stockholm est entrée en vigueur le 17 mai 2004. Son objectif principal est de protéger la santé humaine et l’environnement des Polluants Organiques Persistants (ou « POPs »). L'Union des Comores prépare actuellement la ratification de la Convention. Les autres états membres de la Commission de l’Océan Indien en sont déjà signataires à l’exception des Seychelles.
L’une des obligations des signataires est d’élaborer un Plan National de Mise en œuvre de la convention (PNM). Ce plan décrit la situation actuelle de production et d'utilisation des différents POPs réglementés par la Convention et liste les mesures que le pays propose pour trouver de solutions alternatives à l’utilisation de ces produits.
Bien que l'Union des Comores ne soit pas encore liée à la Convention, la problématique des POPs a été considérée comme suffisamment importante pour démarrer l'élaboration du PNM. C’est le Ministère du développement rural, de la pêche, de l'artisanat et de l'environnement qui est chargé de la mise en œuvre de la Convention. Il est financé par le Fond pour l’Environnement Mondial (FEM). L'Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR) y apporte son appui technique à travers le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement).

Les POPs et la convention de Stockholm en bref :

Les Polluants Organiques Persistants (dont le représentant le plus célèbre est la famille des dioxines / furannes) sont des molécules complexes qui, contrairement aux autres polluants atmosphériques, ne sont pas définies à partir de leur nature chimique mais à partir de quatre propriétés qui sont les suivantes :

  • Ils sont rémanents, ces molécules se dégradent de 50 % sur une durée de 7 à 8 ans,
  • Ils s’évaporent et peuvent se propager à longue distance dans l'environnement dans l’air et l’eau,
  • Ce sont des molécules qui s'accumulent dans les tissus vivants et dont les concentrations augmentent le long de la chaîne alimentaire.
  • Ils sont toxiques pour l’homme et l’environnement.

Parmi les différents POPs, on distingue deux types de composés : les pesticides et les produits d'origine industrielle.

Actuellement, 124 états ont ratifié la Convention de Stockholm et ont traduit les dispositions de la convention en législation nationale. Ces états sont appelés « parties » de la convention.

Dans un premier temps, 12 produits chimiques sont visés dont neuf pesticides et trois groupes de produits industriels (les polychlorobiphényles PCB, les dioxines et les furanes).

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