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La sélection variétale pour lutter contre la mosaïque du manioc

Rédigé par Christiane Grimault Modifié le

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  • Plant de manioc

Aliment très consommé par la population des Comores pour ses feuilles et ses tubercules, le manioc voit sa production menacée par la « Mosaïque ». Cette maladie apparue dans les années 90, se répand facilement d’un plant à l’autre. Elle provoque le jaunissement puis une perte des feuilles et rend les tubercules rachitiques. 

Pour lutter contre la Mosaïque, une première initiative, le Projet Pilote Service Agricole (PPSA) financé par la Banque Mondiale, avait permis en 2000 l’introduction d’une variété résistante à la maladie. Elle est issue d’un laboratoire nigérian sous le numéro 2325. Issimaïla Mohamed, actuel chef du service de protection des végétaux de l’INRAPE, avait à l'époque participé à son introduction. Le projet n’avait cependant pas permis sa multiplication à grande échelle. C’est ce que compte faire maintenant le PNDHD (Programme National de Développement Humain Durable), financé par le FIDA, et l’INRAPE (Institut National de la Recherche pour l’Agriculture, la Pêche et l’Environnement). La convention de partenariat n’est pas encore signée mais les travaux ont déjà commencé pour identifier la variété dans les parcelles agricoles.

Issimaïla Mohamed et Seifillah Soulé Mohamed, technicien du PNDHD, ont rencontré Ali Hafizou, ancien technicien agricole et propriétaire d’une petite parcelle située dans le secteur de Hambou au centre de la Grande Comore, où il y cultive la fameuse variété 2325. Conscient de son potentiel pour le développement de la filière, l’agriculteur a accepté de mettre sa parcelle à disposition pour le prélèvement des boutures. Le PNDHD lui fournira en échange la main d’œuvre lui faisant défaut pour exploiter ses terres non cultivées. 

Une fois récoltées en quantité suffisante, les boutures pourront être distribuées auprès des agriculteurs de la Grande Comore. La multiplication sera transférée dans les Centres d’Encadrement Agricoles (CEA) où un suivi permettra d’empêcher la dégénérescence variétale. Ce programme sera également appliqué dans les îles d’Anjouan et de Mohéli.

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