Projet Inva'Ziles
Rédigé par Modifié le
Le Projet Inva’Ziles (officiellement intitulé : Etablir et tester un modèle compréhensif pour prévenir et gérer l’extension des espèces envahissantes dans les écosystèmes insulaires) est un projet mis en œuvre par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), financé par l'Union européenne et hébergé par la Commission de l’Océan Indien.
Le but principal du projet est d’améliorer les systèmes de gestion des espèces envahissantes des îles, en particulier celles de l'océan Indien occidental (OIO), afin de réduire les impacts sur les communautés et la nature. Le projet a commencé en février 2012 et doit se terminer le 31 juillet 2018. Le projet comporte quatre composantes, illustrées dans le diagramme ci-dessous (cliquez pour agrandir).
CONNAISSANCES, PARTENARIATS, GESTION et STRATEGIES.
La composante CONNAISSANCES exploite l'expertise de nos organisations partenaires locales, ainsi que celle du Groupe de Spécialistes des espèces envahissantes (ISSG) de l’UICN, afin de générer et compiler des connaissances sur les espèces envahissantes et leurs impacts dans la région au travers d’études et de projets sur le terrain financé par l’Union Européenne. Ceux-ci comprennent :
- La compilation et revue des mécanismes légaux, régulateurs and institutionnels pour la gestion des espèces envahissantes dans les iles de l’OIO.
- La compilation des listes d’espèces envahissantes pour les îles et pays de l’OIO (rendues accessibles gratuitement sur le Global Register of Introduced and Invasive Species, GRIIS)
- Une analyse des risques afin d’identifier les espèces envahissantes prioritaires à gérer
- Une analyse des voies d’introduction, afin d’identifier les voies prioritaires d’introduction des espèces envahissantes à gérer.
- Une étude coûts-bénéfices aux Comores, à Maurice (Rodrigues) et aux Seychelles, des coûts de certaines espèces envahissantes sur les communautés locales et leurs économies, les coûts de la gestion efficace de ces espèces, et les bénéfices de le faire, afin de formuler un message clair basé sur des données scientifiques solides pour convaincre les décideurs politiques de l’importance de gérer les problèmes liés aux espèces envahissantes et de la rentabilité de ces actions.
La composante PARTENARIATS a lancé le réseau WIONIS en 2012, un réseau d’experts de l’Océan indien occidentale sur les espèces envahissantes (Western Indian Ocean Network on Invasive Species), ainsi que sa liste de diffusion par email. Ce réseau, ainsi que de multiples réunions etéchanges entre îles, constituent les principaux moyens du projet pour augmenter et favoriser la coopération sur la lutte contre les espèces envahissantes dans la région. En outre, le projet Inva’Ziles réunie sous une même bannière les institutions nationales, régionales et internationales afin d’aider les pays cibles de la région à améliorer leur gestion des espèces envahissantes. Les partenaires les plus proches du projet Inva’Ziles sont :
Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) | Institut National de la Recherche pour l'Agriculture, la Pêche et l'Environnement (INRAPE), Comores | |
Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique (CNDRS), Comores | Landcare Research, New Zealand | Pacific Regional Environment Programme (SPREP) |
Conservatoire Botanique National de Mascarin (CBNM) | Plant Conservation Action Group, Seychelles | |
Herbier des Comores | National Parks and Conservation Service, Mauritius | |
Indian Ocean Commission | ||
Ministry of the Environment, Energy and Climate Change, Seychelles | Dahari, Comores |
Veuillez noter cependant que la liste des partenaires locaux et internationaux représentés sur dans le réseau WIONIS est beaucoup plus longue!
La composante GESTION se décline quant à elle autravers de projets pilotes novateurs avec les différents partenaires nationaux dans les trois pays cibles de la région, les Comores, Maurice et les Seychelles, afin de développer leur capacité de gestion des espèces envahissantes.
Aux Comores, le CNDRS mène un consortium d’institutions comoriennes afin de compiler une liste actualisée desespèces envahissantes du pays, sur la base de missions de terrains pour l’identification des plantes envahissantes sur toutes les îles des Comores. En outre ce projet pilote vise aussi à réaliser une analyse des risques de toutes les espèces de plantes introduites, un premier pas vers le processus depriorisation. En parallè le, les institutions comoriennes sont en train de constituer un Comité national sur les espèces envahissantes qui aura comme objectif principal de développer la première Stratégie nationale et plan d’action sur les espèces envahissantes des Comores.
Sur l’île de Rodrigues (République de Maurice), l’Assemblée Régional de Rodrigues et son Service des Forets travaillent avec les communautés locales sur un plan assez ambitieux pour contrôler une espèce d’arbre introduite et très envahissante, Acacia nilotica, en remplaçant ses fourrés denses et épineux par un bois indigène (dans les aires protégées) ou par des systèmes sylvo-pastoraux (sur les terrains communautaires) mais cette fois-ci avec des espèces ligneuses natives de l’île. Ces dernières incluent certaines espèces ligneuses uniques de l’île de Rodrigues et extrêmement menacées, avec, dans certains cas, moins de 10 individus en vie. Ce programme vise donc clairement à sauver de l’extinction certains des espèces présente à Rodrigues qui sont actuellement listées en Danger Critique d’extinction sur la Liste Rouge des Espèces Menacées de l’UICN™. C’est un très bon exemple de la collaboration efficace entre le gouvernement et les communautés locales pour la lutte contre les espèces envahissantes, au profit de tout le monde.
Aux Seychelles nous soutenons deux projets. L’un est la première tentative d’éradiquer complètement une espèce de plante envahissante d’une des îles habitées des Seychelles. Notre partenaire, le Groupe d’action pour la conservation des plantes, en association avec les propriétaires fonciers, tente d’éradiquer de l’île de Mahé le grimpeur épineux (Acacia concinna), plus connu sous le nom local de Rons. Etant donné que sa présence estlimitée à l’île de Mahé aux Seychelles, le projet a pour objectif de l’éliminer de la totalité de l’archipel. Le Rons est enregistré dans une douzaine de sites de tailles assez restreintes et pour l’instant il ne semble pas produire des graines viables, d’où l’opportunité àsaisir de l’éradiquer avant qu’il ne se disperse plus largement.
Le deuxième projet piloteaux Seychelles est un nouveau programme pour développer une gestion intégrée de plusieurs espèces envahissantes à la fois, ainsi que de suivre la réponse des espèces natives et de leur écosystème sur le site du Patrimoine mondiale la Vallée de Mai sur l’ìle de Praslin. Notre partenaire, Seychelles Islands Foundation, qui administre le site, met en œuvre ce projet pilote afin de réduire l’impact cumulé de plusieurs espèces envahissantes (tels que les rats, le tenrec, les fourmis et certaines espèces de plantes) sur les espèces endémiques sévèrement menacées, ainsi que sur l’écosystème entier de ce site du Patrimoine Mondiale de l’UNESCO.
La composante STRATEGIES a pour but d’améliorer la planification stratégique et la priorisation des ressources limitées pour la lutte contre les espèces envahissantes, aux niveaux national et dans la région de l’OIO. Cette composante est étroitement intégrée avec les trois autres. Par exemple, le projet pilote aux Comores doit conduire, avec l’appui technique et financier du Projet Inva’Ziles, à une Stratégie et un plan d’action nationaux sur les espèces envahissantes. Inva’Ziles a fourni aussi des contributions à la nouvelle Stratégie et plan d'action nationaux pour la biodiversité de l’île Maurice. En outre, Inva’Ziles finance aussi une analyse des lacunes des plans nationaux, régionaux et insulaires pertinents pour la gestion des espèces envahissantes dans l’OIO. Cet analyse est mise en œuvre par l’Université d’Auckland, un des partenaires du projet. Le but est d’identifier les champs d’action qui sont essentiels pour une gestion efficace des espèces envahissante dans cette région mais qui ont malheureusement été négligés jusqu’à présent. Finalement, un grand élément de cette composante, d’influence potentiellement globale, est la production dans plusieurs langues de lignes directrices sur la planification et la gestion desespèces envahissantes en contexte insulaire. La production de ce guide est un processus consultatif capitalisant sur le réseau WIONIS et d’autres réseaux d’experts sur les espèces envahissantes, ainsi que des consultations lors des grandes conférences internationales.
Pour plus d’informations : écrivez au Coordinateur du Projet Inva’Ziles.
Vous trouverez ici toutes les newsletters du projet Inva’Ziles:
Remerciements
Un grand merci à Henri Brouchoud, Olivier Hasinger et spécialement à Katharina Lapin pour leur aide en établir ce site internet du WIONIS.
The Inva'Ziles Project is supported by the European Union