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Qu'est-ce qu'une bactérie ?

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Définition d’une bactérie

Les bactéries (du grec « bâkteria» signifiant « bâtonnet ») ont pour la première fois été décrites par Antoine Van Leeuwenhoek en 1668, grâce à l’invention du microscope. Cependant, elles ne seront nommées ainsi qu’en 1828, par Christian Gottfried Ehrenberg. Elles se définissent comme des êtres vivants unicellulaires procaryotes, de taille microscopique. Ce sont des organismes ubiquitaires, c’est-à-dire retrouvés dans tous les écosystèmes. Les bactéries phytopathogènes, elles, possèdent certaines caractéristiques supplémentaires, notamment un pouvoir pathogène sur les végétaux.

Anatomie des bactéries phytopathogènes

Toutes les bactéries sont des êtres microscopiques. Généralement, leur taille varie de 20 nm à 2 µm et leur forme est variable ; elles peuvent être en bâtonnet (en bacille), en coque, en spirale, ou de forme irrégulière. Concernant les bactéries phytopathogènes, leur taille est généralement de 1 à 2 µm et elles ont toute une forme de bacille.

Ces micro-organismes pathogènes possèdent certaines similitudes structurelles avec les cellules eucaryotes végétales: une membrane cytoplasmique, un matériel génétique complet, nécessaire à sa reproduction et une paroi cellulaire, lui conférant sa forme et sa résistance. Cependant, elles sont essentiellement caractérisées par leurs différences:

 

  • L’information génétique est portée par un seul chromosome circulaire,
  • Il n’y a pas d’enveloppe nucléaire, laissant le chromosome baigné dans le cytoplasme,
  • Il n’existe aucun compartiment cytoplasmique, c’est-à-dire que les bactéries ne possèdent ni appareil de Golgi, ni réticulum endoplasmique,
  • Les organites, tels que mitochondries ou chloroplastes, sont absents,
  • Elles possèdent un flagelle, le plus souvent externe, permettant une mobilité, appelée nage bactérienne.

 

Les bactéries phytopathogènes ont la particularité de posséder un plasmide. Il s’agit d’une molécule d’ADN, différent de l’ADN chromosomique, souvent circulaire, baignant dans le cytoplasme et essentiellement propre à ces micro-organismes. Cette séquence n’est pas indispensable à la bactérie, mais elle lui confère certains avantages facilitant la survie de la bactérie. Par exemple, elle permettra d’assurer leur résistance aux antibiotiques, ou encore d’assurer leur pouvoir pathogène. De plus, cette molécule d’ADN peut être le siège d’une communication cellulaire. En effet, certains plasmides (dit « conjugatifs ») possèdent un facteur F, courte séquence d’ADN plasmidien permettant à la bactérie hôte de transmettre une partie de ce facteur F à une autre bactérie par le phénomène de conjugaison.

Reproduction et croissance

La reproduction des bactéries phytopathogènes (et des bactéries en général) est asexuée et se fait par une division cellulaire spécifique: la scissiparité. Après duplication du chromosome circulaire bactérien, il y a apparition d’un septum membranaire au milieu de la cellule. Ce phénomène aboutit alors à l’apparition de deux cellules filles, chacune possédant une molécule d’ADN chromosomique identique à celle de la bactérie mère.

La croissance des bactéries en général se définit comme l’accroissement du nombre de bactérie dans une population, et ceci, tant que les conditions optimales de cette croissance perdurent. En milieu naturel, une croissance bactérienne se caractérise par 4 phases: 1) une phase de latence durant laquelle les bactéries, s’acclimatant au substrat, se multiplient peu voire pas du tout ; 2) une phase de croissance exponentielle, ou le taux de croissance est maximal ; 3) une phase stationnaire, où ce taux est faible voir nul ; 4) une phase de déclin, lors de laquelle les ressources du milieu ont toutes étaient consommées et les individus meurent par lyse bactérienne due à l’acidification du milieu par leurs déchets.

Interaction bactérie – plante

Chaque interaction bactérie-plante dépend de s’il y a un échange réciproque entre les deux individus ou non. Il existe trois grandes relations possibles entre les végétaux et les bactéries :

 

  • Le mutualisme : la bactérie et le végétal tirent tous les deux profit de leur relation, mais cette interaction n’est pas essentielle à leur survie. Cette relation concerne essentiellement les bactéries saprophytes, vivant libre dans l’eau ou le sol et se nourrissant des déchets (essentiellement végétaux). Au contact de la plante, en échange de la protection de cette dernière, les bactéries peuvent, par exemple, lui fournir des nutriments.
  • La symbiose : contrairement au mutualisme, cette interaction est obligatoire pour les bactéries et les plantes y ayant recours.
  • Le parasitisme : dans ce cas ci, la bactérie est la seule à tirer un avantage de la relation phytobactérie-plante. La plante subira alors divers troubles. La bactérie est alors appelée « bactérie phytopathogène »
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