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Projet Biodiversité : appel à propositions

Written by Shannti Dinnoo Modified on the

  • Lemurien Varecia variegata © Shannti Dinnoo
  • Tourterelle pays Geopelia striata © Alexandre Reteau
  • Tortue Aldabrachelys gigantea © Alexandre Reteau

Gérer de façon durable la biodiversité dans la région « Afrique orientale et océan Indien », tel est l’objectif du projet Biodiversité porté par la Commission de l’Océan Indien. Afin de promouvoir une implication active de la part d’acteurs non étatiques[1] dans cette gestion durable, la COI a lancé un appel à propositions, dont l’échéance est le 21 août 2015, pour « encourager des actions de terrain liées aux objectifs du programme ».

Le projet Biodiversité, financé par l’Union Européenne à hauteur de 15 millions d’euros, est un programme de gestion durable de la biodiversité marine, côtière et insulaire de la région Afrique orientale et océan Indien se déroulant d’avril 2014 à février 2018.

Des écosystèmes dégradés

La région de l’Afrique de l’Est et de l’océan Indien possèdent une biodiversité parmi les plus riches au monde et une diversité importante d’espèces endémiques[2]. Par le passé, les écosystèmes « jouaient un rôle très important, faisant vivre les populations locales et, plus récemment, permettant le développement économique ». Mais ce dernier, lié à la pression démographique et aux changements climatiques, a dégradé une bonne partie des écosystèmes de la région. Les conséquences sont multiples : destruction des habitats, surexploitation des ressources vivantes et des ressources en eau, pollution, dégradation des sols et introduction,souvent par inadvertance, d’espèces exotiques envahissantes. Ceci aux dépens d’un grand nombre d’espèces endémiques qui ont aujourd’hui disparu ou sont menacées d’extinction.

Les effets négatifs sur les écosystèmes et la perte d’habitats essentiels « n’ont, à ce jour, pas été particulièrement atténués par une réponse politique harmonisée ». De vastes consultations avec les diverses parties concernées dans la région ont malheureusement montré une aptitude limitée à gérer efficacement la biodiversité, due entre autres à « une faible prise de conscience et un manque de capacités parmi les principaux décideurs que ce soit au niveau politique, administratif et au niveau des communautés ».

Enrayer la tendance

L’objectif du projet Biodiversité est de soutenir les pays bénéficiaires - Comores, Kenya,Madagascar, Ile Maurice, les Seychelles, Tanzanie - afin qu’ils puissent améliorer cette situation de façon durable.

Le programme s’est fixé des lignes directrices précises afin d’enrayer cette tendance, telles que la sensibilisation relative à la gestion de la biodiversité ou l’établissement de réseaux et d’échanges de données sur le sujet. Parmi ces initiatives, l’appel à projet et son programme de subvention vise « à renforcer la contribution de la biodiversité au développement économique durable et aux moyens d’existence durable ». Il s’adresse aux acteurs non étatiques, engagés au bénéfice des communautés locales, et leur propose de soutenir financièrement et techniquement leurs initiatives de gestion pérenne de la biodiversité, pour autant qu’elles concernent au moins un des six pays bénéficiaires du programme.

Pour plus d’information, vous pouvez télécharger ici la présentation de l’appel à propositions et visiter la page du projet sur le site de la COI : www.commissionoceanindien.org





[1] Peuvent participer à cet appel à proposition tout acteur non étatique et toute entité à but non lucratif opérant de façon indépendante, à savoir :

• des organisations de la société civile telles que : les organisations non gouvernementales (ONG), les organisations communautaires (OC), les associations locales de commerçants et les coopératives, les syndicats, les organisations représentant des intérêts sociaux et économiques, ou promouvant le développement durable, les médias, les organisations représentant des minorités nationales et/ou ethniques, les femmes, les jeunes, etc. ;

• des universités, des institutions scientifiques et de recherche, des instituts culturels ou d’enseignement ;

• des collectivités territoriales élues telles que: gouvernements locaux, municipalités, conseils généraux ;

• des organisations internationales et inter-gouvernementales telles que définies par l’article 43 des modalités d’exécution du règlement financier de l’Union européenne.

[2] Espèces endémiques : présentes exclusivement dans une région géographique délimitée.

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