Le tamarin des hauts, un arbre endémique menacé

Rédigé par Rémi-Kenzo Pages Modifié le

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  • Sebastien Dervin échantillonne la faune présente sur les tamarins des hauts

Le Parc national de La Réunion, le Cirad, l’ONF, l’université de La Réunion, la Fdgdon, ces institutions ont décidé de mutualiser leurs compétences au service de la recherche. Parce que l’heure est grave, le tamarin des hauts, cet arbre endémique et emblématique de La Réunion est menacé par un insecte, le psylle du tamarin. Et c’est un peu du patrimoine naturel de l’île qui est en danger. Or selon un rapport d’étude préliminaire du Cirad et de l’université de La Réunion daté de juillet 2017, il s’agit de « la seule essence forestière indigène de l’île à constituer naturellement des peuplements homogènes permettant une récolte intensive et une mise en culture de peuplements ». Son intérêt est écologique et économique. C’est ce qui a poussé le Parc national, qui observe des défoliations depuis 2011, à établir ce partenariat à la rescousse des forêts de tamarins des hauts.

Le volcan est l'un des sites choisis pour l'étude

Quel est le problème ?

Le psylle se nourrit du phloème des plantes, c’est-à-dire du tissu conducteur de la sève. Et il sécrète un miellat très concentré en sucre qui attire un champignon, la fumagine, qui noircit les feuilles des plantes. Ce qui bloque la photosynthèse et parfois développe une chlorose des feuilles et un dépérissement des jeunes pousses.

Et maintenant ?

Toutes les pistes sont étudiées. Y compris la lutte biologique. C’est la solution privilégiée par la Fdgdon qui étudie l’impact d’une coccinelle, le prédateur le plus utilisé en lutte biologique. 

Le cirad étudie également la possibilité d’employer d’autres auxiliaires, en observant quelles populations vivent sur les arbres. Punaises, araignées, acariens, coléoptères ou neuroptères, toute la faune découverte dans les prélèvements effectués font l’objet d’un suivi. 

Sebastien Dervin échantillonne la faune présente sur les tamarins des hauts
Maëva Vinot stocke les auxiliaires récoltés pour les étudier

Mais aucune décision ne sera prise sans avoir étudié de façon exhaustive les interactions entre le tamarin des hauts, le psylle, les différents auxiliaires potentiels et leur environnement. Et pour cela, il faut encore de longues recherches pour percer les secrets des tamarinaies.

Au microscope, les scientifiques trient la faune échantillonnée sur les tamarins des hauts
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