Préconisations contre la cochenille du papayer

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Lutte prophylactique

Dans la mesure où cet insecte se multiplie rapidement, il convient de réagir vite. Il est donc important d'observer régulièrement les plantes pour détecter précocement les premiers individus. L'irrigation par aspersion favorise la tolérance de la plante aux attaques. En cas de forte attaque une taille sévère s'impose en détruisant les déchets végétaux.

Lutte chimique

La lutte chimique est difficile et les résultats souvent aléatoires. Il est important de raisonner le choix du produit en fonction de la plante, du stade phénologique et du niveau d'attaque, dans le respect de la réglementation.

Lutte biologique

Des observations régulières de parcelles de papayers infectées par P. marginatus ont été effectuées en 2010 dans le cadre du réseau d’épidémiologie. Le Cirad a également mené une enquête spécifique sur les ennemis naturels de la cochenille de septembre 2010 à janvier 2011.

Ces enquêtes ont montré que, parmi les divers prédateurs recensés sur les populations de la cochenille, les plus importants sont la coccinelle Exochomus laeviusculus, ainsi qu’une espèce de Névroptère Hemerobiidae, qui s’attaque notamment aux œufs et aux stades larvaires. Toutefois, l’abondance des populations de la cochenille dans les sites d’enquête montre que ces prédateurs ne parviennent pas à la réguler de façon satisfaisante.

Par ailleurs, ces enquêtes ont mis en évidence la présence dans plusieurs sites de l’Ouest et du Nord-Ouest de l’île, d’un hyménoptère Encyrtidae, parasitoïde de la cochenille. Cette espèce, dont l’identification reste à préciser, appartient au genre Acerophagus, qui n’avait jamais été signalé auparavant à la Réunion. Néanmoins, le faible niveau de parasitisme observé jusqu'à présent, indique que cet auxiliaire ne contribue que modestement à la régulation biologique du ravageur.

Dans sa zone d'origine, P. marginatus est apparemment bien régulé par certains hyménoptères parasitoïdes (notamment Acerophagus papayae Noyes et Anagyrus loecki Noyes) qui ont également été utilisés avec succès en lutte biologique dans d’autres pays où la cochenille avait été introduite.

Pays de rédaction

France-Réunion