Vigimangue prépare sa rentrée

Rédigé par Rémi-Kenzo Pages Modifié le

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  • Antoine Wyvekens explique comment fonctionne l'application

Cet outil, développé suite à une collaboration entre l’INRA et le Cirad, permet de diagnostiquer les maladies du manguier directement sur la parcelle. Vigimangue est la nouvelle application élaborée par le Cirad. Une aide attendue par les agriculteurs réunionnais, dont la mangue est le fruit le plus cultivé dans l’île : «  On pourra mieux connaître les symptômes et mieux combattre les maladies » explique Yannis Puylaurent, un jeune agriculteur de Saint-Gilles. Le Saint-Paulois cultive plusieurs hectares de mangue, et n’est pas épargné par le longicorne, dont la larve creuse des galeries dans les troncs de ses manguiers. Avec son appareil mobile, Yannis pourra désormais avoir à portée de mains et en quelques clics, une fiche regroupant des photographies et toutes les informations utiles sur ce ravageur, avec les conseils de protections agroécologiques à mettre en place.

Facile d’utilisation, les nouvelles technologies au service des agriculteurs

Toujours dans la poche, ce nouveau stethoscope pour plantes et arbres peut être dégainé en quelques secondes, et recommander des soins à apporter à ses protégés. Il suffit d’un smartphone pour télécharger l’application gratuitement. L’usager n’a plus qu’à comparer le symptôme qu’il a devant lui avec les propositions de la plateforme. L’utilisateur peut y lire des fiches détaillées sur le bioagresseur identifié et en apprendre plus sur sa biologie, son cycle ou ses activités. Il peut directement envoyer son diagnostic avec une image aux structures spécialisées pour avoir confirmation. L’observateur peut déclarer la présence du bioagresseur sur une carte géolocalisée, qui permet d’en informer les autres usagers et de contribuer à l’épidémiosurveillance sur le territoire. « Avec ce dispositif,il y aura plus d’interactions avec les institutions et les agriculteurs, avec la possibilité d’envoyer des informations, d’avoir un diagnostic immédiat sur le terrain, ça va accélérer les moyens de lutte » signifie Antoine Wyvekens, qui travaille sur le déploiement de l’application mobile à La Réunion pour le Cirad.

Un instrument tourné vers les pratiques agroécologiques

Chaque fiche préconise des méthodes de lutte pour se débarrasser du bioagresseur. Pour Guillaume Maratchia, conseiller en production fruitière à la chambre de l’agriculture, le risque serait que « les exploitants fassent eux-mêmes leur traitement phytosanitaires, sans laisser agir les auxiliaires », et pour justement éviter ces mauvais réflexes, l’outil prévoit des conseils agroécologiques, avec les bonnes pratiques et le traitement préconisé.

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