Retour de la bactériose de l'anthurium à la Réunion !

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Les premiers symptômes du dépérissement de l'anthurium sont des taches foliaires d’aspect huileux, qui jaunissent et se nécrosent. L'infection peut devenir rapidement systémique et entraîner la mort du plant. Dans les années 1980, cette maladie infectieuse, due à la bactérie Xanthomonas axonopodis pv. dieffenbachiae, a provoqué aux Antilles l'anéantissement quasi total de la filière de l'anthurium. Sur l'île de la Réunion, la bactérie a été introduite accidentellement en 1997 par l'intermédiaire de plants contaminés en provenance des Pays-Bas. Une campagne de lutte par éradication a alors été mise en place : destruction de tous les plants des ombrières infectées et interdiction de la commercialisation de plants. L’importation des anthuriums devait s'effectuer sous la forme de vitroplants, avec une quarantaine de 18 mois.

Malgré la veille exercée sur la maladie et les contrôles des plants importés effectués grâce à un test très sensible mis au point au Cirad en collaboration avec le Service de Protection des Végétaux, la bactérie a fait sa réapparition à la Réunion début 2007. Sont probablement en cause : des échanges incontrôlés de matériel végétal entre les établissements et les grosses intempéries de ce début d'année (cyclone Gamède).

Que faire en cas de suspicion de la bactériose : consultez la fiche de description de la bactériose de l'anthurium et faite confirmer le diagnostic visuel par des analyses de laboratoire en appelant la Clinique des plantes de la FDGDON (tél : 0262 49 92 15).

Que faire si la présence de la bactérie Xanthomonas axonopodis pv dieffenbachiae est confirmée : comme il s’agit d’un organisme nuisible de quarantaine dont la lutte est obligatoire (arrêté préfectoral n°00071 du 14 février 1999), toute personne est dans l’obligation de déclarer les foyers de maladie auprès du Service de la Protection des Végétaux (tél : 02 62 33 36 60) qui mettra en place un plan d’éradication adapté à l’importance des foyers. Le code rural détaille les dispositions réglementaires imposées par la présence de foyers d'organismes de quarantaine.

Que faire en cas de foyers d’organismes de quarantaine ?

  • Déclaration obligatoire au près du SPV
  • Consignation et destruction du foyer

Une indemnisation n’est possible que si le propriétaire remplit les deux conditions suivantes : la déclaration évoquée précédemment et le fait d’avoir versé des cotisations au titre d'un mécanisme de solidarité pour ce risque, dans des conditions fixées par décret, ou être assuré pour ce risque.
Le code rural détaille les mesures de lutte obligatoire et les obligations de collaborer avec le SPV. Les risques économiques qu’un seul organisme nuisible fait prendre à l’ensemble de la profession agricole justifient cette rigueur.