Vers l’abandon de la culture sur brûlis à Anjouan

Rédigé par Christiane Grimault Modifié le

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  • Champ Adda Anjouan

Technique la plus utilisée il y a dix ans encore aux Comores, la culture sur brûlis est de plus en plus délaissée, notamment à Anjouan grâce au travail de sensibilisation effectué auprès des paysans. Des méthodes agricoles simples leurs sont enseignées afin de remplacer plus facilement ces mauvaises pratiques.

Hadhar Ridjali, cultivateur anjouanais de la région de Sima,est satisfait. Il y a quelques années encore, plus rien ne poussait sur ses terres. Comme la plupart des paysans du pays, il pratiquait la culture sur brûlis, la seule méthode qu’il avait apprise avec celle de la jachère. 

Avec l’arrivée du PNDHD (Programme de Développement Humain Durable) en 2008, des efforts soutenus de sensibilisation ont permis une grande avancée en agriculture dans la région. Les méthodes préconisées par les techniciens, tels que Saba Ychirini Ridjali pour cette partie de la région, sont pourtant simples. La première est l’arrêt de la culture sur brûlis. Les parcelles sont ensuite embocagées avec des légumineuses pour la fixation des sols et la fabrication du compost qui sera appliqué dans les champs. Les paysans possédant un élevage ajouteront le fumier à leur compost. Ceux-ci se verront également proposer la plantation de graminées en pentes fortes qui vont fixer les terres tout en servant de nourriture au bétail.

Aujourd’hui les parcelles de Hadhar Ridjali sont vertes. Les rendements s’améliorent à chaque récolte même sans apport de produits phytosanitaires. Il reste maintenant à réparer les ravages environnementaux causés par des décennies de mauvaises pratiques. En effet, la perte de fertilité des sols avait engendrée à Anjouan des phénomènes d’érosion et d’assèchement des rivières, ainsi qu'une déforestation massive.

 

Pour avoir plus d'informations sur le PNDHD : http://www.fidacomores.net

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