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Commission de l'océan Indien

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Organisation régionale créée en 1984 par l'Accord de Coopération Régionale de Victoria, la Commission de l'Océan Indien regroupe cinq Etats membres : Comores, France (Réunion), Madagascar, Maurice et Seychelles. Ses missions sont d'ordre à la fois politique et de coopération régionale. Son objectif principal est la promotion du codéveloppement durable des îles du Sud-Ouest de l'Océan Indien, dont elle défend dans les forums internationaux les spécificités écologiques, économiques et culturelles.

La COI développe des actions relatives à l'insertion de la région dans l'économie mondiale, à la préservation de l'environnement, notamment marin et côtier, et des ressources animales et végétales, à la protection des populations (sécurité civile, droits de l'enfant, lutte contre le VIH/Sida), enfin à la coopération culturelle, universitaire et de recherche.

Afin de mieux définir le rôle qu'elle est appelée à jouer dans un environnement mondial et régional en rapide mutation, le Conseil des Ministres de la COI a adopté, en janvier 2005, de nouvelles orientations stratégiques qui constituent un cadre d'action pour le développement collectif de la région. Outre le renforcement de la coopération politique, l'action de la COI s'est essentiellement réorientée, à la faveur de ces nouvelles orientations, vers le développement durable et la solidarité régionale, thèmes qui ont été au coeur des discussions du troisième Sommet des chefs d'Etat ou de gouvernement qui s'est tenu à Antananarivo, le 22 juillet 2005.

Pour financer les projets de développement qu'elle met en oeuvre, la COI s'adresse à des partenaires qui se sont beaucoup diversifiés ces dernières années. Le plus important d'entre eux est de loin l'Union européenne qui, conformément aux orientations de l'Accord de Cotonou, finance ou s'apprête à financer, au travers du Fonds Européen de Développement (FED), 8 projets pour un montant global de 54 millions d'euros.

Au nombre de ces projets figure le Programme Régional de Protection des Végétaux (PRPV), pour lequel la contribution du FED s'élève à 4,85 Meuros sur un montant total de 6,6 Meuros. L'apport de La Réunion, qui n'étant pas éligible au FED finance sur fonds propres sa participation à ce projet, est de 1,24 Meuros, les contreparties des quatre pays ACP étant quant à elles estimées à 510 000 euros.

La responsabilité première de la définition des mesures à adopter pour faire face aux défis du développement durable des pays de la COI incombe à ses Etats membres, qui ont le droit souverain d'exploiter leurs ressources selon leur propre politique d'environnement et de développement. Une approche régionale est toutefois indispensable pour ce qui a trait à la préservation des richesses communes et de la biodiversité des pays de la région.

En l'occurrence, la COI soutient et complète les efforts nationaux par le renforcement de la coordination entre les institutions nationales et régionales concernées. C'est dire l'importance d'une forte implication nationale dans la réussite des projets qu'elle met en oeuvre, et tout particulièrement du PRPV qui ambitionne de devenir à terme un Réseau régional pérenne de protection des végétaux.

A cette fin, un site Internet vivant, actif et dynamique est une absolue nécessité car c'est par son intermédiaire que le réseau sera animé et que se feront l'essentiel des échanges entre les parties concernées.

Je me réjouis donc du lancement de ce site et encourage vivement l'ensemble des acteurs de la filière horticole des pays membres de la COI (planteurs, chercheurs et vulgarisateurs) à en faire leur outil de travail pour le partage des informations utiles, la veille phytosanitaire, l'adaptation continue aux normes internationales ou l'échange d'expériences sur les moyens de lutte alternative. Bref, à en faire un outil essentiel à une protection phytosanitaire régionale à la pointe de la recherche appliquée et qui soit au service du développement durable de notre région.

Monique ANDREAS-ESOAVELOMANDROSO, Secrétaire Générale de la Commission de l'Océan Indien

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