Le haricot malgache : des contraintes à l’exportation

Rédigé par Programme Légumineuses du FOFIFA/DRA Modifié le

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Dans l’alimentation malgache, le haricot occupe la quatrième place après le riz, le manioc et le maïs. A Madagascar, la culture du haricot est pratiquée essentiellement dans trois régions : les hautes terres, le sud ouest et le nord ouest de la grande île.
Le pays vise la conquête du marché à l’exportation. Mais des problèmes de volumes et de qualité de production se posent. En 1995, 6075 tonnes de haricot étaient exportées. Mais depuis, le volume exporté continue à baisser à tel point qu’à l’heure actuelle, le pays exporte seulement la moitié du tonnage de 1995. Pourtant le marché est porteur avec une demande européenne de 170000 tonnes en 2000. La même année, Madagascar n’a exporté que 2000 tonnes. Outre la qualité qui s’est dégradée au fil des années, la production a également baissé. Selon les données du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, la surface cultivée du haricot n’a pas beaucoup évolué de 1999 à 2002 (environ 83000 ha), tandis que la production progresse en dents de scie : près de 74000 tonnes en 1999 ; un peu plus de 74000 tonnes en 2000 ; 75000 tonnes en 2001 et 70000 tonnes en 2002.
En réalité, la production de haricot de qualité et en grande quantité se heurte à des contraintes de normes imposées par le marché international, le faible rendement qui est de 600 à 800 kg /ha pour le lingot blanc, la sensibilité des variétés aux maladies et ravageurs. Mais il ne faut pas non plus oublier la faible fertilité des sols des hauts plateaux et la disponibilité limitée en semences de qualité faute de structure adéquate de production de semences.