La mouche du Natal

Rédigé par S. Quilici, A. Franck, CIRAD Modifié le

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Classification

Nom commun Ordre / Famille Nom scientifique Plantes / Parties attaquées Localisation
Mouche du Natal Tephritidae Ceratitis rosa Fruits cultivés et sauvages (manguier, pêcher, goyave, corossol... Présente dans le sud, l'est, le centre et l'ouest de le l'Afrique. Elle a été signalée dans les années 50 dans l'Océan Indien à Maurice puis a gagné la Réunion

Dégâts et symptômes

Au point de piqûre, les fruits attaqués présentent généralement une zone de décoloration qui évolue ensuite en tache de pourriture au fur et à mesure du développement des asticots et de l'infection secondaire de la blessure par différents pathogènes (photo 3). L'attaque se traduit souvent par le mûrissement précoce et la chute du fruit. Sur les espèces les plus sensibles, comme le pêcher, les dégâts de C. rosa peuvent aller, en l'absence de traitements, jusqu'a la destruction totale de la récolte (photo 3). Les dégâts sont également importants sur goyave, annones, manguiers ou bibace, et généralement moyens sur agrumes.

Plantes hôtes

Plante Degré d'infestation
Anacardiacaea : Mangifera indica (manguier)
Annonaceae : Annona reticulata (coeur de boeuf)
Boraginaceae : Ehretia sp. (bois malgache)
Clusiaceae : Calophyllum tacamahaca (takamaka)
Combretaceae : Terminalia catappa ( badamier)
Flacourtiaceae : Flacourtia indica (prune malgache) Dovyalis hebecarpa (cerise de Ceylan)...

Répartition géographique

D'origine Africaine, l'espèce est présente dans le sud (Afrique du Sud, Angola, Malawi, Mozambique, Swaziland, Zambie, Zimbabwe), l'est (Ethiopie, Kenya, Ouganda, Tanzanie), le centre (Rwanda, Zaïre) et l' ouest (Mali, Nigeria) de ce continent. Dans l'Océan Indien, c'est au début des années 50 qu'elle a été signalée à Maurice, d'où elle a gagné La Réunion quelques années plus tard.

Description

Adultes : les adultes de C. rosa présentent une taille supérieure à ceux de la mouche méditérranéenne des fruits, Ceratitis capitata. Ils sont reconnaissables par le dessin particulier des taches brunes sur le fond transparent des ailes. La partie postérieure du thorax (scutellum) est en outre munie de dessins jaunâtres sur fond noir, qui permettent de la différencier aisément de C. capitata ou C. catoirii : chez C. rosa, les bandes longitudinales claires isolent trois taches d'un noir brunâtre. Le mâle présente en outre un pinceau de soies noires très visible sur le tibia médian. Chez la femelle, l'abdomen se termine par un oviscapte pointu qui lui permet d'insérer ses oeufs dans les fruits-hôtes (photo 1).

Larves : la larve, de couleur blanc-crème, est un asticot typique, muni de crochets buccaux noirâtres et à partie postérieure tronquée. A la fin du 3ème stade larvaire, elle mesure 8 à 10 mm. La pupe brun foncé a une forme de tonnelet et une longueur de 5-6 mm.

Oeufs : les oeufs, blanchâtres et allongés, légèrement arqués, sont longs d'environ 1.2 mm.

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En attente de validation

Pays de rédaction

France-Réunion

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