Développer l'agriculture aux Comores pour viser la sécurité alimentaire

Rédigé par Christiane Grimault Modifié le

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La journée mondiale de l’alimentation a été célébrée aux Comores le 16 octobre dernier  dans la localité de Jimlimé sur l’île d’Anjouan. L’événement a été l’occasion d’une part de mettre en lumière cette partie de l’île il y a peu désenclavée, et d’autre part faire un bilan des actions réalisées dans le domaine de l’agriculture, pour atteindre la sécurisation alimentaire du pays.

 

L’événement, placé sous le thème « Les coopératives agricoles nourrissent le monde » a surtout été marqué par l’allocution du Dr Fouad Mohadji, vice-président en charge du ministère de la production, de l’Environnement, de l’Energie, de l’Industrie et de l’Artisanat. Le vice-président a ainsi lors de son allocution a reconnu que « beaucoup a été fait mais que beaucoup reste à faire ».

Les principaux projets et programmes de développement encours, réalisés avec l’appui de partenaires bilatéraux ou multilatéraux, ont été annoncés. L’arboriculture fruitière notamment sera développée  à travers la mise en place d’un réseau et de distribution de plans fruitiers, et la création de vergers à l’échelle nationale. L’Etat souhaite également assurer la sécurisation des approvisionnements  du pays en entrants agricoles. Des mesures ont été prises pour faciliter leur mise en œuvre, comme par exemple l’exonération totale des intrants agricoles de toutes taxes douanières.

Le FIDA (Fond International de développement agricole),avaient réalisé en 2009 des études en milieu rural, dans le cadre du Programme national de développement humain durable (PNDHD). Les conclusions étaient inquiétantes : « Tout fait défaut au niveau des villages : pas d’engrais, pas de semences, encore moins les produits phytosanitaires et les outils de travail et leur coût exorbitant est souvent rédhibitoire, bref tout un système d’approvisionnement en pleine déconfiture. Le crédit est rare, voire même impossible et l’organisation paysanne en pleine déliquescence. Le capital productif n’est pas en reste. Les forêts sont démantelées et les terrains abusivement exploités, sans réelle possibilité de restauration ».

Cet effritement du milieu agricole, reconnu par l’Etat, met bien sûr à mal l’objectif de sécurité alimentaire du pays. Aussi le président Dr Ikililou Dhoinine avait demandé, dans sa lettre de mission adressée au vice-président le Dr Fouad Mahadji  peu après son investiture en mai 2011, de faire du secteur agricole et du milieu rural le moteur principal de l’économie des Comores.

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