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Définir des zones protégées pour mieux contrôler les échanges de végétaux

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Un atelier, visant à présenter un dispositif de « zone protégée » pour mieux contrôler les échanges de végétaux et ainsi éviter l’introduction et la dissémination d’organismes nuisibles dans ces zones, s'est tenu les 24 et 25 avril à Tananarive. Pour Madagascar, pays initiateur de cet atelier, étant donné la taille du territoire et la grande variété des aires et des filières de production, la définition de zones protégées paraît essentielle.

Deux principales questions ont été discutées par les pays participants :

  1. Existe-t-il des régions indemnes ou à faible prévalence de certains organismes nuisibles pour des cultures de grande importance économique pour le marché local ou à l’exportation et faudrait-il y mettre en place un système de zone protégée ?
    Deux exemples ont été soulevés :
    • Mohéli, exempte d'organismes nuisibles connus sur giroflier, pourrait être définie comme zone protégée afin d’y restreindre la circulation de végétaux de girofle depuis les autres îles de l’Union des Comores.
    • La région Antsirabe, exempte de nématodes de la pomme de terre et de ver blanc de la canne à sucre, peut exporter des pommes de terre de consommation vers Maurice. Il est important de doter la région d’Antsirabe d’un statut de zone protégée pour y interdire l’introduction de terre et de tubercules qui ne proviendraient pas de régions également indemnes de nématodes.
  2. En dehors du système de zone protégée, êtes-vous intéressés par la mise en place d’un système de contrôle renforcé de la circulation des végétaux sur votre territoire ?
    Il s’agirait de mettre en place d’un système de contrôle renforcé à l’intérieur d’un même territoire des produits végétaux destinés à la plantation, comme les semences, les plants,... (susceptibles de disséminer des organismes nuisibles) en prenant pour modèle le système de passeport phytosanitaire de l'Union Européenne. Un tel système présente l'avantage de garantir la traçabilité des échanges de végétaux sensibles (et de remonter à l’origine d’une contamination éventuelle), c'est aussi un gage de qualité pour le producteur acheteur des plants ou semences (puisque cela atteste qu’un contrôle phytosanitaire a été effectué).

Ces discussions ont amené à définir les besoins suivants pour les futures années :

  1. Renforcement de la réglementation sur le contrôle phytosanitaire à la production, avec :
    • l’inscription de dispositions relatives aux zones protégées à Madagascar,
    • l’inscription de dispositions relatives à la délivrance d’un document de libre circulation pour certains végétaux sur le territoire des pays ACP de la COI (en dehors de Maurice où les échanges entre Maurice et Rodrigues sont déjà soumis à la délivrance d’un certificat phytosanitaire).
  2. Assistance technique pour :
    • la définition de certaines zones protégées à Madagascar (enquêtes de terrain, analyses de laboratoire),
    • la mise en place d’un système de contrôle pour la délivrance d’un document de libre circulation de certains végétaux (information et immatriculation des producteurs, mise en œuvre de plans de surveillance) ;
  3. Formation des personnels des services officiels de contrôle et des producteurs ;
  4. Vulgarisation pour appuyer la généralisation des systèmes de contrôle à la production dans les pays de la COI.
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