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Annick Girardin : « La Réunion est le territoire d’outre-mer le plus dynamique en agro-écologie »

Rédigé par Rémi-Kenzo Pages Modifié le

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  • Annick Girardin, ministre de l'Outre-mer

« Les Rita, ça fonctionne ». Sur ces mots, Eric Jeuffrault, le directeur régional du Cirad Réunion, introduit la discussion avec la ministre de l’Outre-mer. Elle est venue dans les locaux de l’Armeflhor, centre technique d’expérimentation en fruits, légumes et horticulture à La Réunion, pour en savoir plus sur le fonctionnement des Rita, ces « réseaux d’innovation et de transfert agricole » centrés sur l’agro-écologie et mis en place dans les départements ultra-marins en 2012 par le gouvernement français. « Nos Rita mènent des projets collaboratifs basé sur un rôle d’acteur où chacun y trouve un bénéfice. L’agriculteur est au centre des préoccupations de la recherche. Le dispositif rapproche la science et la pratique » précise le directeur régional du Cirad.

Des filières à soutenir

La visite de la ministre lui a permis de rencontrer différents acteurs « péi » de différentes productions. Comme Hélène Delatte, Olivier Esnault et François Payet qui composent le trio apiculture. La première est chercheuse au Cirad, le second travaille au GDS et le dernier est président du syndicat des apiculteurs de La Réunion. Ensemble, ils ont expliqué les succès et les difficultés que rencontrent les apiculteurs dans l’île, et ont démontré qu’il était vital pour l’avenir de la profession et des abeilles à La Réunion de travailler en coopération. Surtout depuis l’arrivée du Varroa destructor. « La Réunion c’est le seul département d’Outre-mer avec une abeille endémique, il y a de forts enjeux pour l’apiculture et pour les écosystèmes » explique Hélène Delatte devant la ministre. « Avec l’arrivée du Varroa, il risque d’avoir un manque à gagner important pour les apiculteurs avec 70 à 80% de perte de ruchers pendant cinq ans à cause des fortes mortalités d’abeilles. La période qui vient sera très dure mais on s’y est préparé ». Un exemple qui prouve l’importance de travailler ensemble dans les Rita. Et pour François Payet les dispositifs sont concrets :« il faut maintenir le réseau d’épidémiosurveillance et mettre en place un plan de sélection pour préserver notre abeille. Il faut aussi un plan de développement des plantes mellifères endémiques ou indigènes pour développer la filière grâce au miel endémique. Il y a beaucoup à faire avec nos pieds de bois péi. »

Pour la recherche, les Rita sont les portes de sorties vers du concret

Cette rencontre est importante car « il faut faire comprendre à la ministre comment fonctionne notre recherche. Les Rita sont les portes de sorties de nos résultats de recherche vers les agriculteurs » explique Jean-Cyril Dagallier, le directeur régional adjoint.  « Le Rita c’est du concret et les résultats arrivent rapidement. » Une affirmation que semble partager la ministre qui déclare avoir rencontré « la Réunion qui ose, avec l’ensemble des professionnels, des scientifiques, des organisations. Une vraie réussite de travail collaboratif, les réseaux de La Réunion sont des modèles. La Réunion est le territoire d’Outre-mer le plus dynamique en agro-écologie. »

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