Au pôle de protection des plantes (Réunion)
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Philippe Prior et Olivier Pruvost : "Des progrès fulgurants ont été réalisés, ces dernières années, en matière de séquencage de génomes de bactéries pathogènes de plantes"

Written by Sophie Della Mussia Modified on the

  • Philippe Prior, bactériologiste à l'Inra
  • Olivier Pruvost, chercheur au Cirad © Cirad

Philippe Prior (Inra) et Olivier Pruvost (Cirad) sont chercheurs bactériologistes au sein de l'Unité Mixte de Recherche Peuplement Végétaux et Bioagresseurs en Milieu Tropical (PVBMT). Leur équipe a organisé en juin 2010 un congrès international sur les bactéries pathogènes des plantes.

Quel bilan dressez-vous du congrès ?

Olivier Pruvost : Très positif. C’était un véritable challenge de faire venir à la Réunion nos collègues scientifiques de 43 pays différents. Cette réussite est due en grande partie aux soutiens que nous avons reçus**. D’un point de vue humain autant que scientifique, le congrès a été très enrichissant. 

Les avancées, qui nous ont été présentées, dans le domaine de la génomique des bactéries, mais aussi de la prévision du risque d’émergence des maladies bactériennes sont remarquables. Certains génomes de bactéries ont été entièrement séquencés, assemblés et annotés, comme celui de Pantoea ananatis par une équipe sud-africaine : c’est la première bactérie phytopathogène africaine séquencée et une première publication mondiale pour le genre Pantoea

Les progrès en matière de séquençage de génome sont fulgurants ces dernières années et l’exploitation des données qui en découlent s’améliore. Ces résultats s’appliquent désormais en épidémiologie, en écologie, en matière d’interaction plante-bactérie et de lutte. Ils permettent de répondre à des questions scientifiques fondamentales.

Sur quels sujets travaillez-vous ? 

O. P. : Notre équipe s’intéresse aux facteurs et mécanismes impliqués dans l'émergence des bactéries et virus phytopathogènes. Nous analysons l’évolution de leurs génomes et des dynamiques épidémiologiques des maladies qu’ils provoquent sur les plantes. Nous travaillons essentiellement sur trois modèles de pathogènes : deux modèles bactériens : Ralstonia solanacearum et Xanthomonas citri et un modèle viral : les bégomovirus transmis par un insecte vecteur (Bemisia tabaci), c’est la principale famille de virus émergents dans la région du sud-ouest de l'océan Indien

Quelles collaborations scientifiques envisagez-vous à l’avenir ?

Philippe Prior : A la suite du congrès ICPPB, des scientifiques français et américains ont prolongé leur séjour au sein de notre équipe sur la plate-forme de protection des plantes (Saint-Pierre) pour achever la mise au point de méthodes innovantes de diagnostic moléculaire.  Nous envisageons de renforcer nos liens avec les équipes de recherche sud-africaines et indiennes, sur l’annotation de génome d’une part, et le chancre citrique d’autre part.

**Cirad, Inra, Université de la Réunion, Europe, Etat, Conseil régional et Conseil général de la Réunion

Source : AGROnews n°4, mai 2011

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