19/10/2012 rajo rakotoarivonjy

le projet en lui même: "produire à Madagascar pour le marché réunionnais" n'est pas mauvais, mais il faut définir comment il sera réalisé, comment les parties prenantes (paysans, producteur et la FRCA) peuvent s'accorder dans un contrat gagnant-gagnant. ce n'est pas la première fois qu'un projet type PPP est lancé à Madagascar; Pour ce projet, il n'est pas dit quelle partie publique (malgache ou réunionnaise) et privée (Malgache ou réunionnaise) entrera en jeu. Mais, je pense que pour que ce projet apporte quelque bénéfice au malgache, il faut que toutes les opérations se déroulant à Madagascar soit effectuées par les Malgaches (paysans et producteurs). Par ailleurs, il ne suffit pas brandir l'expression "développement communautaire" pour dire que ce projet apportera quelque chose pour les communautés malgaches concernés.Il faut que ces communautés vivant dans les zones concernées soient directement inclus dans le projet, non pas en tant qu'élément passif, mais en tant qu'acteur participant aux opérations (notamment de production). Il faut un rapport d'implication active entre ces populations et le projet en lui-même. Je vois dans "établir des partenariats avec des opérateurs privés locaux disposant de la propriété foncière" une grossse machinerie tendant à tromper ces opérateurs privés. Va-t-on leur dire: "tenez, on vous donne en cadeaux un batiment scolaire, puis une dispensaire, puis une route réhabilitée, etc,,, mais en échange donnez-nous la permission d'exploiter vos terres pour telle durée (qui sera sans cesse prolongée)". Une école, un dispensaire c'est bien, mais leurs frais de fonctionnements, après, seront à la charge des paysans? ou au mieux, l'opérateur (naturellement de nationalité non-malgache) prendra en charge une grande partie de ces frais, et on dira que la participation des populations sera symbolique. Une telle manière de réaliser ce projet sera inacceptable car elle ne fera qu'entretenir la misère des paysans. En effet, ces derniers seront privés de leur unique capital: la terre.Enfin je m'adresse à Tahina RAKOTONDRALAMBO. Peut-être qu'on a besoin de "ne pas perdre de vue la mentalité des paysans et des autorités". Mais, il faut dire que personne ne se plaindrait si réellement un projet leur rapporte quelques avantages. Pourquoi, par le passé, a-t-on constaté ce changement dans les mentalités ou les opinions par rapport à un projet lancé avec de bonnes intentions envers les populations concernées? parce qu'au final ces déclarations d'intention n'étaient que fausses promesses, qu'engagments non tenus. Et à partir de ce moment, je pense que ces "populations" ont le droit de manifester leur mécontentement. Et pourquoi d'ailleurs, les "nouveaux exploitants...professionnels" tiendront leur engagement puisque dans la configuration du projet tel qu'il est dit dans l'article ci-dessus, les populations locales ne seront considérées que comme des éléments extérieurs au projet, du moins une fois que leur consentement sera acquis par le moyen de promesses pomppeuses? Nous N'AVONS PAS BESOIN DE NOUVEAUX EXPLOITANTS PROFESSIONNELS.... pour prendre soin de nos terres, si réellement le but est aussi d'améliorer les conditions de vie des populations locales. Ce qu'il faut c'est les responsabiliser, les impliquer directement dans la production. Il est vrai que vues les techniques utilisées par nos paysans, ils ne seront pas en mesure de satisfaire de manière régulière une demande qui sera énorme. Mais, donnons leur les moyens: que des formations leur soient fournies (franchement, il n'est pas besoin d'être diplômé bac +5 pour comprendre quelques principes), au pire qu'on leur accorde au début de la production l'appui d'un technicien, d'un conseiller en matière de production agricole. Et, dans quelques années, ces paysans connaitront les aspects techniques de leur métier, et par là-même deviendront des acteurs autonomes, se sentant utiles et responsables. Que les moyens leur soient également fournis: plus de surfaces à cultiver, des machines adaptées. C'est un aspect du problème que l'Etat pourrait prendre en charge. Et qu'on ne dise pas que ces machines sont hors de prix pour les malgaches: si vraiment on a une filière rentable, on devrait y mettre le prix (de toute façon, le gros du travail sera dans les préparations du terrain: labourrer, retourner etc... mais ce qui en est de la récolte, ou de l'entretien des cultures, nos paysans s'y donneront à coeur-joie... récolter!!! c'est un mot qui vous enchante d'emblée. Et au pire, on pourra toujours faire appel à des bras suppléméntaires, en intérim, pour assurer la récolte dans les délais: ce ne sont pas les chômeurs qui manquent chez nous). En bref:- pour que le contrat bénéficie à tous: il faut que la production soit assurée par les paysans malgaches qui seront formés et équipés au préalable. Pour la transformation (qui se fera à la Réunion), les gens des là-bas sont suffissament aptes l'assurer. - des projets? Oui, mais que les "petits paysans" soint impliqués de manières actives

Comments

La FRCA lance une étude sur la production de matières premières agricoles à Madagascar
10/10/2012 Tahina Rakotondralambo

C'est un bon projet. Il ne faut pas perdre de vue la mentalité (changeante) des paysans et des autorités, et mettre en place une approche qui prend en compte dans un premier temps les petits agriculteurs et favoriser progressivement l'installation de nouveaux exploitants de plus grande envergure. Se baser sur la production des paysans n'est pas fiable. Il faut d'autres exploitants professionnels qui garantissent le minimum exigé par la filière.
19/10/2012 rajo rakotoarivonjy

partenariat publique-privé: autorité publique malgache X secteur privé réunionnaise/française ou autorité publique réunionaise (département de la Réunion) X Etat malgache? "prendre en compte le petit producteur pour favoriser l'installation de nouveaux exploitants de plus grande envergure". C'est encore une de ces grandes escroqueries dont seraient victimes les petits producteur. La meilleure solution, si vraiment on veut prendre en compte l'intérêt des paysans malgaches, ce n'est pas de faire à côté du "grand projet" valant plusieurs millions d'Euro, des mini-actions sociales. En effet, si ce projet est lancé dans une logique de partenariat entre l'Etat et le secteur privé français/réunionaise, il se réalisera selon un mécanisme d'accaparation des surfaces cultivées par les paysans au bénéfice des "nouveaux exploitants". Pourquoi ne pas former ces paysans afin qu'ils puissent assurer l'approvisionnement du marché réunionnais? pourquoi appeler de "nouveaux exploitants" alors que nous avons les ressources humaines qui pourraient être mobilisées? Si les moyens, intellectuels et matériels, sont donnés aux paysans alors, là seulement on pourra parler de contrat gagnant-gagnant. Il ne faut pas oublier que ce sont les petits paysans qui nourrissent les 70% de la population mondiale. NON à l'agrobussiness qui ruinent les économies locales!
19/10/2012 rajo rakotoarivonjy

le projet en lui même: "produire à Madagascar pour le marché réunionnais" n'est pas mauvais, mais il faut définir comment il sera réalisé, comment les parties prenantes (paysans, producteur et la FRCA) peuvent s'accorder dans un contrat gagnant-gagnant. ce n'est pas la première fois qu'un projet type PPP est lancé à Madagascar; Pour ce projet, il n'est pas dit quelle partie publique (malgache ou réunionnaise) et privée (Malgache ou réunionnaise) entrera en jeu. Mais, je pense que pour que ce projet apporte quelque bénéfice au malgache, il faut que toutes les opérations se déroulant à Madagascar soit effectuées par les Malgaches (paysans et producteurs). Par ailleurs, il ne suffit pas brandir l'expression "développement communautaire" pour dire que ce projet apportera quelque chose pour les communautés malgaches concernés.Il faut que ces communautés vivant dans les zones concernées soient directement inclus dans le projet, non pas en tant qu'élément passif, mais en tant qu'acteur participant aux opérations (notamment de production). Il faut un rapport d'implication active entre ces populations et le projet en lui-même. Je vois dans "établir des partenariats avec des opérateurs privés locaux disposant de la propriété foncière" une grossse machinerie tendant à tromper ces opérateurs privés. Va-t-on leur dire: "tenez, on vous donne en cadeaux un batiment scolaire, puis une dispensaire, puis une route réhabilitée, etc,,, mais en échange donnez-nous la permission d'exploiter vos terres pour telle durée (qui sera sans cesse prolongée)". Une école, un dispensaire c'est bien, mais leurs frais de fonctionnements, après, seront à la charge des paysans? ou au mieux, l'opérateur (naturellement de nationalité non-malgache) prendra en charge une grande partie de ces frais, et on dira que la participation des populations sera symbolique. Une telle manière de réaliser ce projet sera inacceptable car elle ne fera qu'entretenir la misère des paysans. En effet, ces derniers seront privés de leur unique capital: la terre.Enfin je m'adresse à Tahina RAKOTONDRALAMBO. Peut-être qu'on a besoin de "ne pas perdre de vue la mentalité des paysans et des autorités". Mais, il faut dire que personne ne se plaindrait si réellement un projet leur rapporte quelques avantages. Pourquoi, par le passé, a-t-on constaté ce changement dans les mentalités ou les opinions par rapport à un projet lancé avec de bonnes intentions envers les populations concernées? parce qu'au final ces déclarations d'intention n'étaient que fausses promesses, qu'engagments non tenus. Et à partir de ce moment, je pense que ces "populations" ont le droit de manifester leur mécontentement. Et pourquoi d'ailleurs, les "nouveaux exploitants...professionnels" tiendront leur engagement puisque dans la configuration du projet tel qu'il est dit dans l'article ci-dessus, les populations locales ne seront considérées que comme des éléments extérieurs au projet, du moins une fois que leur consentement sera acquis par le moyen de promesses pomppeuses? Nous N'AVONS PAS BESOIN DE NOUVEAUX EXPLOITANTS PROFESSIONNELS.... pour prendre soin de nos terres, si réellement le but est aussi d'améliorer les conditions de vie des populations locales. Ce qu'il faut c'est les responsabiliser, les impliquer directement dans la production. Il est vrai que vues les techniques utilisées par nos paysans, ils ne seront pas en mesure de satisfaire de manière régulière une demande qui sera énorme. Mais, donnons leur les moyens: que des formations leur soient fournies (franchement, il n'est pas besoin d'être diplômé bac +5 pour comprendre quelques principes), au pire qu'on leur accorde au début de la production l'appui d'un technicien, d'un conseiller en matière de production agricole. Et, dans quelques années, ces paysans connaitront les aspects techniques de leur métier, et par là-même deviendront des acteurs autonomes, se sentant utiles et responsables. Que les moyens leur soient également fournis: plus de surfaces à cultiver, des machines adaptées. C'est un aspect du problème que l'Etat pourrait prendre en charge. Et qu'on ne dise pas que ces machines sont hors de prix pour les malgaches: si vraiment on a une filière rentable, on devrait y mettre le prix (de toute façon, le gros du travail sera dans les préparations du terrain: labourrer, retourner etc... mais ce qui en est de la récolte, ou de l'entretien des cultures, nos paysans s'y donneront à coeur-joie... récolter!!! c'est un mot qui vous enchante d'emblée. Et au pire, on pourra toujours faire appel à des bras suppléméntaires, en intérim, pour assurer la récolte dans les délais: ce ne sont pas les chômeurs qui manquent chez nous). En bref:- pour que le contrat bénéficie à tous: il faut que la production soit assurée par les paysans malgaches qui seront formés et équipés au préalable. Pour la transformation (qui se fera à la Réunion), les gens des là-bas sont suffissament aptes l'assurer. - des projets? Oui, mais que les "petits paysans" soint impliqués de manières actives