27e conseil des Ministres de la COI
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Le plan Ecophyto 2018 décliné en 105 mesures, dont 27 pour les DOM-TOM

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Le plan Ecophyto DOM du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche a pour vocation de sécuriser l'utilisation des produits phytopharmaceutiques, dans une démarche globale visant à diminuer le recours à ces produits et à substituer aux préparations chimiques de synthèse des préparations d'origine naturelle. Des démarches agriculture durable sont d’ores et déjà engagées dans les départements d'outre mer, avec notamment des partenariats recherche/chambres d’agriculture/organisations de producteurs/agriculteurs pour des expérimentations d’itinéraires techniques ou de méthodes alternatives, avec l’appui du CIRAD, de l’INRA et du Cemagref. Chaque département d'outre-mer déclinera son propre plan.

Objectifs des plans Ecophyto DOM :

1- Disposer d'indicateurs adaptés aux spécificités des DOM

2- Sécuriser et assurer la durabilité des itinéraires techniques

 

  • Engager un programme d’expérimentation sur les usages vides, mal pourvus ou pourvus exclusivement par des préparations chimiques de synthèse
  • Mobiliser des outils permettant d’utiliser les données d’expérimentation réalisées dans les pays tiers
  • Définir des protocoles d’essai type CEB pour les substances d’origine biologique
  • Clarifier les conditions juridiques d’importation des macro-organismes auxilliaires de la lutte
  • Adapter ou définir les contenus de dossiers d’homologation et les taxes (notamment phéromones, micro-organismes)
  • Définir des partenariats sur le développement de produits pour des marchés réduits : appui pour l’homologation correspondant aux exigences européennes de produits qui peuvent trouver des marchés sur les zones tropicales

 

Il s'agit ensuite de promouvoir à moyen-terme des systèmes de culture moins consommateurs en intrants au travers des actions suivantes :

 

  • Lever les freins au développement des méthodes alternatives (réglementaires, techniques, financières)
  • Engager un travail d’évaluation globale sur ces méthodes (bilan carbone, eau…)
  • Développer les moyens d’expérimentation et de démonstration
  • Accélérer les transferts vers les acteurs
  • Développer les partenariats internationaux
  • Mettre en place un plan d’appui aux équipements spécifiques
  • Développer des pratiques de maîtrise de l’enherbement afin de réduire les herbicides

 

3- Sécuriser les pratiques

Dans les départements d'outre-mer, il s'agit notamment de mettre en place un système pérenne de collecte des produits phytopharmaceutiques non utilisables et un programme de surveillance de la sécurité des travailleurs agricole. La directive cadre sur l'utilisation durable des pesticides prévoit le principe d'interdiction du traitement aérien, assortie de dérogations. Dans cette perspective, il est donc essentiel afin d'assurer la protection des cultures dans des conditions garantissant le respect de la santé publique et de l'environnement d'étudier les alternatives durables au traitement aérien et développer ces alternatives afin qu’elles soient accessibles aux producteurs.

4- Orienter les programmes de recherche vers la réduction de l'utilisation des pesticides

 

  • Etendre le volet prospectif de l'étude Ecophyto R&D aux DOM et à Mayotte, en partenariat avec le CIRAD
  • Développer les pistes de lutte biologique
  • Réorienter la sélection variétale vers des variétés conciliant qualité végétale, durabilité des modes de production et productivité
  • Développer les connaissances et l’expérimentation sur les itinéraires techniques peu consommateurs en produits phytopharmaceutiques

 

5- Professionnaliser les acteurs et favoriser le transfert de compétences groupes de travail DOM

La diffusion de pratiques ou de systèmes de culture plus économes en intrants et celle de méthodes alternatives ne peuvent s'appuyer que sur des structures dédiées qui ne sont pas toujours organisées dans les départements d'outre-mer. Il convient donc de :

 

  • Structurer les acteurs via une plate-forme technique DOM
  • Mobiliser les acteurs du développement agricole pour transférer les connaissances en termes d’itinéraires culturaux peu consommateurs en pesticides
  • Mettre en place un programme de formation des agriculteurs, tenant compte de leurs spécificités

 

6- Développer des réseaux de surveillance du territoire

Le plan Ecophyto 2018 prévoit le développement et la structuration de réseaux de surveillance biologique du territoire, permettant notamment de garantir un conseil fiable sur l'utilisation des produits phytopharmaceutiques, de prévenir l'introduction et la dissémination d'organismes nuisibles et de garantir la qualité sanitaire des productions végétales. Il s'agit de :

 

  • Organiser des comités de pilotage surveillance dans le cadre des comités Ecophyto DOM déjà existant
  • Appuyer les comités techniques sur l’existant et les FREDON
  • Organiser la mutualisation et le partage des données
  • Mettre en place un système d’avertissement sur l’ensemble des filières
  • Développer une coopération avec les territoires voisins sur les alertes phytosanitaires (participation des acteurs aux analyses de risque)

Ces actions sont parfaitement en phase avec la poursuite des activités de coopération régionale en protection des cultures (PRPV).

Voir le dossier spécial de Phytosanitairement vôtre. N°32 sur la mise en oeuvre d'un réseau d'épidémiosurveillance végétal à la Réunion :

Ce dossier présente :

  • l'organisation du réseau d'épidémiosurveillance végétal
  • la diffusion de l'information phytosanitaire via un Bulletin de santé du végétal
  • la surveillance biologique du territoire (mouches des fruits et des légumes, ver blanc, acridiens, merle de Maurice, rongeurs)
  • l'action du Groupe régional Produits phytosanitaires et nitrates pour diminuer l'impact des pesticides sur l'environnement
  • la formation à l'utilisation des produits phytosanitaires
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