Arboriculture à la Réunion
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Connaître les populations de mouches des fruits pour les maîtriser

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  • Mâle (gauche) et femelle (droite) de (A) Ceratitis catoirii, (B) Ceratitis capitata, (C) Ceratitis rosa et (D) Bactrocera zonata.

Les mouches des fruits piquent la peau des fruits pour y déposer leurs oeufs. Dès leur éclosion, les asticots se nourrissent alors de la pulpe du fruit, puis en fin de développement, s’extraient du fruit, avant de s'enfouir dans le sol et de se transformer en pupe. De cette pupe sortira une mouche adulte.

Huit espèces au total sont considérées comme nuisibles à la Réunion, causant de sérieux dégâts sur les cultures fruitières et maraîchères. Pour les cultures fruitières, la plus préoccupante actuellement est Bactrocera zonata, arrivée à la Réunion en 1991. Maîtrisée durant 10 ans grâce à un réseau de surveillance et d’intervention mis en place par le Cirad et ses partenaires (SPV, FDGDON, Chambre d’Agriculture), ce n’est qu’en 2000 que cette espèce a pris le dessus. Son impact économique sur les productions de mangues, pêches, bibaces, goyaves s’est alors fait fortement ressentir.

A l'exception de certaines espèces endémiques des Mascareignes (Ceratitis catoirii), ou de l’ensemble Madagascar / Mascareignes Dacus demmerezi) les différentes espèces de mouches sont généralement des exotiques, introduites via les échanges commerciaux, dans les différentes îles de l’océan Indien, une espèce finissant par dominer dans un contexte donné.

La biologie et l’écologie de ces espèces ont été étudiées au Cirad dès son implantation à la Réunion dans les années 60. Plus récemment, les recherches ont porté sur la compétition entre espèces. Toutes ces connaissances servent aujourd’hui à préconiser des schémas de lutte intégrée, combinant différentes méthodes pour minimiser les traitements chimiques.