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L'Herbe de la Pampa : une nouvelle espèce invasive à la Réunion

Rédigé par David JOSSEROND Modifié le

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  • Herbe de la Pampa
  • Herbe de la Pampa
  • Répartition de l'herbe de la pampa

L’Herbe de la Pampa a récemment été identifiée à la Réunion. Occupant l’habitat de nombreuses plantes endémiques fragiles de l’île, cette plante ornementale, en apparence inoffensive, constitue aujourd’hui une menace réelle pour l’environnement et la biodiversité.

Une priorité : stopper sa propagation dans le milieu naturel

Principalement localisée à Salazie, où l’on dénombre le plus grand nombre d’individus en milieu naturel, et à la Plaine des Palmistes et à la Plaine des Cafres, principalement dans les jardins des particuliers, l’Herbe de la Pampa a fait son apparition sur l’île de la Réunion. « Originaire d’Amérique du Sud, l’Herbe de la Pampa est d’abord une plante ornementale, explique Catherine Julliot, chargée de mission "Espèces Exotiques Envahissantes" à la Direction de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DEAL).Elle s’est toutefois très bien adaptée aux conditions écologiques de La Réunion. Il devient donc urgent de stopper sa propagation, avant qu’elle ne s’étende d’avantage dans le milieu naturel». En effet, un seul pied de cette plante est susceptible de produire plusieurs millions de graines pouvant être dispersées à près de 30 km par le vent, mais également via les cours d’eau ou même les pneus des véhicules. « Cette plante est en outre extrêmement dangereuse pour l’environnement car très combustible et favorisant donc la propagation des incendies,rappelle pour sa part Julien Triolo, responsable de la cellule écologique à l'Office National des Forêts Réunion (ONF). De même, les touffes d’Herbe de la Pampa constituent un habitat privilégié des rongeurs tels les rats et les souris qui transmettent la leptospirose ».

Un programme de lutte "participatif"

Des programmes de détection et de lutte, conjugué à des actions de prévention, sont donc conduits pour tenter d’éradiquer, ou au mieux, limiter la propagation de cette nouvelle espèce invasive. « Une première phase d’éradication est en cours, dont le but est de parvenir à éliminer tous les individus déjà repérés en 2012, se félicite Catherine Julliot. L’élimination est réalisée en milieu naturel par arrachage manuelle des individus et brûlage ». Une action pilote dite "participative" est en parallèle menée dans les villages de la Plaine des Palmistes et de la Plaine des Cafres pour lutter contre l’Herbe de la Pampa, présente cette fois dans les jardins des particuliers,. « Pour parvenir à éliminer durablement l’Herbe de la Pampa des milieux naturels, il est primordial que cette espèce ne soit plus plantée dans les jardins, martèle Julien Triolo. Aussi, nous comptons sur nos concitoyens pour nous alerter de sa présence dans leurs jardins. En échange de leur élimination par des ouvriers forestiers, des plants d’espèces indigènes seront proposés aux particuliers (5 plants contre un individu d’Herbe de la Pampa). La participation de tous est nécessaire pour faire face à cette peste végétale ! ».

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