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La COI et l’UICN : ensemble dans la préservation des richesses naturelles

Rédigé par David JOSSEROND Modifié le

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  • Fleurs de bois de banane (Xylopia richardii Boivin ex Baill.) - Espèce endémique de la Réunion et de Maurice ©Cirad

La Commission de l’océan Indien (COI) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) renforcent leur partenariat pour aider les milieux insulaires à réduire la perte de leurs richesses naturelles, en luttant contre l’introduction et la propagation des espèces exotiques envahissantes.

Après la destruction des habitats naturels par l’homme,les espèces invasives sont la seconde cause de disparition des espèces dans le monde, et peut-être même la première dans les îles. Les écosystèmes insulaires sont en effet plus fragiles que la plupart des écosystèmes continentaux face aux espèces invasives et pour lutter contre ce fléau, un effort collectif s’impose.

Grâce à une subvention de l’Union européenne, l’UICN met en œuvre un projet d’une durée de 5 ans intitulé "Développement d’un modèle intégré pour la gestion et la dispersion des espèces exotiques envahissantes (EEE) dans les écosystèmes insulaires". Ce projet, au profit des îles des régions Caraïbes, Pacifique et océan Indien, vise à améliorer la qualité de vie des populations insulaires et à préserver leur patrimoine naturel en réduisant l’impact des invasions biologiques sur leurs richesses naturelles (la biodiversité) et les activités économiques qui en dépendent.
Les résultats attendus du projet sont:

- L’amélioration de l’état des connaissances, de la sensibilisation et de l’expertise en matière de prévention et de gestion des invasions biologiques néfastes dans les îles ;
- Le développement de partenariats, l’établissement ou le renforcement des pratiques de gestion collaborative des invasions biologiques sur les îles ;
- La prévention et la gestion des invasions biologiques dans des sites pilotes de la région océan Indien pour déterminer des indicateurs de bonnes pratiques ;
- Le développement de stratégies pour renforcer les politiques nationales,régionales et globales, ainsi que la mise en œuvre d’actions pour mieux prévenir et gérer les invasions biologiques ;

A terme, l’ensemble de ces activités vise à créer un modèle global qui pourrait être appliqué de manière systématique aux îles, tout en prenant en compte les spécificités bioclimatiques, notamment dans les régions tropicales où il reste tant à faire. Par la suite, la création d’un centre régional d’excellence insulaire de lutte contre les espèces envahissantes permettra d’ancrer les bonnes pratiques, tout en pérennisant les actions menées. Ce centre s’appuiera sur les structures existantes et travaillera  en partenariat avec les institutions régionales et les pays concernés.

L’UICN collaborera ainsi étroitement avec la COI pour la mise en œuvre de ce projet au niveau de la région de l’océan Indien. La COI héberge ce projet dans l’objectif de valoriser la coopération régionale, interrégionale et de renforcer la coordination entre les institutions et projets travaillant sur cette thématique. Cette collaboration permettra aux deux institutions de partager leurs savoir-faire et leurs compétences  et ainsi d’aider les populations à préserver les ressources naturelles dont elles dépendent fortement. 

  • A propos de la COI 

Créée en 1982 à Port-Louis (Maurice) et institutionnalisée en 1984 par l’Accord général de Victoria (Seychelles), la Commission de l’océan Indien (COI) est une organisation qui regroupe cinq Etats membres (Comores, France/Réunion,Madagascar, Maurice, et Seychelles). La COI s’est donné pour mission de resserrer les liens d’amitié et de solidarité entre les populations, et de bâtir des projets de coopération régionale destinés à les protéger, améliorer leurs conditions de vie et préserver les ressources naturelles dont elles dépendent fortement.  Seule organisation régionale africaine composée exclusivement d’îles, elle défend leurs intérêts insulaires sur la scène régionale et internationale.

Plateforme de coopération régionale, elle permet de mutualiser les ressources et les compétences  pour mieux répondre à des problèmes souvent transfrontaliers. Elle contribue à structurer des réseaux régionaux d’hommes et de femmes pour partager des informations, des expériences et des bonnes pratiques, et ainsi tracer la voie d’un développement plus durable et solidaire.

  • A propos de l’UICN

L’UICN, l’Union internationale pour la conservation de la nature, aide le monde à trouver des solutions à nos défis les plus urgents en matière d’environnement et de développement, en soutenant la recherche scientifique, en gérant des projets partout dans le monde, et en réunissant des gouvernements, des ONG, les Nations unies, les conventions et les sociétés internationales afin de développer ensemble des politiques, des lois et de bonnes pratiques. L’UICN, le plus ancien et le plus vaste réseau environnemental du monde, est une union démocratique de plus de 1 000 membres, gouvernements et ONG,et de près de 11.000 scientifiques bénévoles répartis dans plus de 150 pays. Le travail de l’UICN est soutenu par plus de 1 000 professionnels dans 60 pays et par des centaines de partenaires des secteurs publics et privés et des ONG dans le monde entier. Le siège de l’UICN est situé à Gland, près de Genève, en Suisse.

Source : Communiqué de presse la COI, février 2012

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